En septembre 1999, primera estació initiait le projet en questionnant la notion d'identité locale à travers les interventions de 7 artistes européens sur le territoire de la commune de Benifallet pendant les fêtes traditionnelles du village :
Betty Bui, artiste (Fr), Anne-Marie Cornu, artiste (Fr), Jakob Gautel, artiste (D), Patrice Hamel, artiste (Fr), Jason Karaïndros, artiste (G), Miquel Mont, artiste (Catalogne), Carmela Uranga , artiste (U.K-Argentine).

Durant l'été 2000, segona estació a été un moment de réflexion portée sur l'espace de l'ancienne gare abandonnée de Benifallet, située à quatre kilomètres du village. Quinze artistes, trois collectifs d'architectes et un archéologue de différentes nationalités sont intervenus pour créer une exposition à vivre où participants et visiteurs ont pu partager cette expérience. Tout au long de l’été, une présentation au Salon d’Actualité de l'Institut Français d'Architecture à Paris faisait par ailleurs écho au projet l’estació, ainsi qu’une fête franco-catalane organisée le 25 juillet dans le jardin de l'Institut avec la participation d’une cinquantaine d’habitants de Benifallet et l’intervention de deux artistes catalans de segona estació
Adel Abdessemed, artiste (fraco-algérien), Akane Asaoka, artiste (J), Archimedia, architectes (Fr), Betty Bui, artiste (Fr), Domenec, artiste (Catalogne), Fabrice Hybert, artiste (Fr), Casper Johnson, archéologue (GB), Véronique Joumard, artiste (Fr), Fabien Lerat, artiste (Fr), Olivier Leroi, artiste (Fr), Josep-Maria Martín, artiste (Catalogne), PH Studio, architectes (J), Jordi Sole, artiste (Catalogne), Stalker, architectes (I), Veit Stratmann, artiste (D)

En mai 2002, à l'écoute du village et de ses représentants, tercera estació a posé la question de l'espace public et de la persistance de l'œuvre dans son contexte. L’artiste Fabrice Hybert (Fr) a dessiné les nouvelles plaques des rues du village et mis ainsi en lumière et en couleur une nouvelle identité cartographique du lieu en requalifiant les différents quartiers du village. L’architecte Hans-Walter Müller (D) a créé un ensemble de modules gonflables, lieu de travail, de rencontre et habitats auto-construits. Il préfigure ainsi un futur lieu à économie mixte : gîte rural l’été et résidence pour créateurs le reste du temps. Enfin, le chorégraphe Marco Berrettini (CH) et la compagnie de danse Melk Prod ont proposé une version adaptée et contextualisée de leur spectacle « Freeze-Défreeze » en résonance avec les enjeux de  tercera estació.

De novembre 2002 à mars 2003, le Centre national d’art et du paysage de Vassivière a invité l’estació à réaliser quarta estació, Benifallet-Vassivièrepremière étape de l’estacio tour. Betty Bui (Fr), Gilles Coudert (Fr) et Hans Walter Müller (D) ont conçu la scénographie de l’exposition retrospective retraçant l’historique de l’estació. ainsi qu’un plateau de télévision. Une série de débats et rencontres télévisés entre les acteurs des projets (artistes, habitants, institutions et associations) des deux régions a permis de partager et de communiquer l’expérience, une réflexion sur l’élaboration d’une futur co-production entre l’estacio, le CNAP et la Caisse des Dépôts et Consignations a donné naissance à un module gonflable et itinérant : l’estacio mòbil., première architecture nomade du futur réseau des stations.

De septembre à décembre 2005, la première étape de l’estacio tour a été Yokohama : l’estacio tour s'est rendu au Japon sur l'invitation de l'artiste Tadashi Kawamata dans le cadre de la Triennale d'Art Contemporain de Yokohama dont il était le commissaire.